1787

D'abord je vous salue, mon père et ma mère, et vous souhaite une bonne santé, et que ces lignes vous trouvent en bonne forme.

Je vous informe que je suis en bonne santé, mais je dois vous dire que je vous ai écrit l'année dernière que j'étais en bonne santé, mais à peine avais-je envoyé la lettre que je suis tombé malade. J'ai d'abord eu de la fièvre et j'ai dù aller à l'hôpital où vont tous les travailleurs souffrants de la ville. Au bout de 3 semaines j'étais guéri, mais je n'ai pas tenu le coup et là je suis tombé vraiment malade. J'ai dù retourner à l'hôpital pour 4 semaines. J'étais si faible que je ne pouvais ni me coucher ni me lever tout seul, et le Kaiser a donné l'ordre aux docteurs d'autoriser les faibles, dans la mesure où la maladie le permet, à boire du vin d'Espagne. On m'en a donné tous les jours.

Mes forces sont revenues et j'ai guéri. Mais le vin était cher. Puis l'empereur en a fait chercher 500 tonneaux d'Espagne qui lui a coûté plus d'un ducat la mesure et l'a fait livrer à l'hôpital où se trouvent en permanence de 100 à 1 000 malades. Chacun d'eux ne paie que 10 Kreuzer (couronnes ?), le reste est payé par l'empereur.

Je veux aussi vous dire que je ne rentrerai pas à la maison cet hiver car je travaille toute la journée. Et j'ai entendu dire qu'à la maison tout était très cher.

Je ne peux pas écrire grand chose de neuf si ce n'est que la guerre est à craindre parce que l'impératrice de Russie fait la guerre aux "Dirgen" et notre Kaiser lui fournit une aide de 80 000 hommes.

Il n'y tient pas et je me demande où vont tous ces chargements de nourriture, poudre et ................. apportés sur les bateaux en permanence, à croire que cela n'en finit pas. Tout cela va vers la frontière "dirgide" vers Semlin et Belgrade.

Je dois aussi vous dire que j'aurais aimé écrire à la maison depuis longtemps, mais je n'ai pas eu le temps, car le dimanche et les jours fériés je vais.............. et je demande aux bateliers qui descendent vers Nussdorf, mais personne ne faisait le trajet.

Michael Wagner chez Mathhies Lang Leoboldtstadt

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