Les horlogers dans l'île de Ré
La profession d'horloger est très peu représentée dans l'île de Ré avant le XIXe siècle. Le seul horloger dont on trouve les travaux, en 1750 et 1752, Denis Guilbaud ( on trouve ses travaux dans l'église d'Ars et l'hôpital Saint Honoré de Saint Martin, était aussi serrurier. Un peu plus tard en 1755 un "marchand orologé" (sic), Charles Larnié, habitait à Saint Martin (voir aux AD de Charente Maritime, Acte Périer, notaire à Saint Martin, du 10 septembre 1755).
A la fin du siècle, le dénombrement de 1790 signale deux horlogers à Saint Martin.
En revanche, au XIXe siècle, dix-huit noms nous sont conservés par les inscriptions peintes sur les cadrans d'horloge : sept à Saint-Martin, cinq à la Couarde, trois à Loix et un seul à Ste Marie, La Flotte et au Bois. On notera que les horlogers qui ont vendu des horloges à bâti exerçaient dans la première moitié du XIXe siècle, et les autres dans la seconde moitié.
Mes ancêtres horlogers : Joseph Morillon et Jean-Théophile Morillon
Les registres paroissiaux de la Couarde m'ont fourni quelques renseignements sur ceux de ces horlogers qui figurent parmi mes ancêtres. Ce sont d'abord des étrangers, venus d'Indre et Loire, pour une raison qui reste inconnue, et qui s'y sont fixés par mariage.
Louis-Julien Morillon est né à St Paterne (Indre et Loire). Il signe d'abord ses horloges de son seul patronyme. En 1847 il épouse Marie Mestay, native de La Couarde, et ajoute alors le nom de sa femme au sien.Le nom de Mestay est sans doute moins "exotique" pour sa clientèle couardaise que celui de Morillon...
Son frère Joseph, lui aussi né à St Paterne, ( mon ancêtre, Soza n°124 de mes enfants) épouse Elisa Besson, née à La Couarde, en 1848. Sa profession est alors "tuilier". Il semble que vers 1854 Louis-Julien lui cède son affaire puisqu'en 1855, lorsqu'il déclare la naissance d'un de ses enfants, il est cité comme horloger. Ses horloges sont signées Morillon-Besson. On trouve aussi un André Besson (neveu de Elisa Besson), né à La Couarde, qui est cité comme horloger dés 1866. Il a exercé sa profession jusque vers la fin du XIXe siècle.
Le fils de Joseph, Jean-Théophile, grand-père de ma grand-mère maternelle, sera lui aussi horloger à La Couarde.
La maison familiale à La Couarde compte toujours une horloge Morillon, intégrée dans une cloison. A La Rochelle ma mère, descendante Morillon, conserve précieusement une pendule signée Morillon, en parfait état de marche.
Mon "cousin" Pascal Tardy, frère de Frédéric Tardy dont vous trouverez ici le tableau de cousinage, a pu acquérir une horloge "Morillon-Besson" dont il m'a gentiment envoyé des photos, en voici une :