Ingénieur des travaux publics.
Il est installé à Branne pendant la guerre. Il est arrêté le soir du 8 octobre 1943 vers 22 heures, à l'école de Cabara ( à côté de Branne) où Fernande, sa femme, est institutrice.
Il est inquiété par la police de Vichy dés 1942, en tant que franc maçon. Il est radié de la fonction publique en février 1942 (JO du 22 02 1942). il devient à compter du 1er mars 1943 "chargé de mission" dans le réseau Gallia des FFC, comme agent P2 avec le grade de sous-lieutenant.
En octobre, le réseau (à Bordeaux et à Toulouse) est démantelé après la trahison d'un agent du réseau. La plupart des membres sont arrêtés.
Louis Gaudin est arrêté sur dénonciation, il est interné au fort du Hâ (cellule 61, matricule 8691) jusqu'au 26 janvier 1944. Il rejoint ensuite à Compiègne d'autres membres du réseau avant d'être, comme eux, déporté en Allemagne, à Buchenwald où il meurt quelques mois plus tard, le 10 mai, soit avant le débarquement du 6 juin.
Il a été décoré à titre posthume de la médaille de la résistance des Anciens combattants et des TPE, chevalier de la légion d'honneur, croix de guerre ( JO 13 mars 1953). Il a reçu la distinction Certificate of service par B.L. Montgomery (le 6 mai 1946), groupe du capitaine Brunel, à Saint-Sulpice-de-Falyrens.
Il était typographe à Royan.
Sa femme et lui vivaient avenue des tilleuls.Il est mort avant sa femme, soit avant 1955. Sans doute à Royan ?
Il avait un café à Surgères, dans le faubourg Saint Pierre.
Il n'a pas fait la "grande guerre", pour des raisons de santé, mais ses frères, et les frères de sa femme Louise, l'ont faite. Nous avons des cartes postales écrites par ces "poilus".
Son livret militaire nous donne une description physique :
Taille 1m64, cheveux et sourcils châtain fonçé, yeux bruns, front découvert, nez petit, bouche moyenne, menton rond, visage plein.
Il s'est engagé volontairement pour quatre ans à Toulouse le 23 avril 1894 ( il n'avait pas encore 19 ans), dans les troupes coloniales. Il se marie assez tard, à 36 ans.
Nous disposons de son certificat de bonne conduite daté de juillet 1912 signé par le maire de La Couarde pour la période qu'il a passé dans sa commune.
Qu'est-il venu faire à La Couarde ?
Connaissait-il Alida Morillon avant de venir dans l'île ?