Le temps des galères

La naissance des bagnes a été la conséquence de la mort des galères vers le milieu du XVIIIe siècle.

Sous l'ancien régime, la roue, le gibet ou l'échafaud constituaient les solutions extrêmes. Pour les condamnations moins lourdes, le choix se faisait entre le fouet, le carcan, la marque au fer rouge, les mutilations et l'exclusion sociale avec enfermement en maison de force.

La condamnation aux galères, née au XVIe siècle, à la fois supplice, châtiment corporel et détention, occupait une place intermédiaire. Juste avant la peine de mort, on condamnait aux galères à vie. Pour une durée inférieure, qui pouvait être de 3, 5, 7 ou 10 ans, la peine devenait presque toujours définitive, surtout si le forçat était bn rameur. Sa libération éventuelle au terme légal de sa peine dépendait du bon plaisir du roi, et le Roi se moquait du terme légal !

La chiourme, c'est à dire l'ensemble des rameurs, comprenait deux catégories d'hommes :

Au début du règne de Louis XIV on décida de renforcer la flotte des galères. Vers 1680, trente bâtiments embarquaient 7000 hommes. La cadence de remplacement des libérés, des invalides et des morts se situait entre 400 et 500 hommes par an. Puis l'objectif nouveau de porter la flotte à 40 galères obligea à trouver une nouvelle source de recrutement : les nombreux déserteurs vinrent combler le déficit. Le Conseil de Guerre, en vertu de la loi du 4 décembre 1684, les condamnait à avoir le nez et les oreilles coupés, à être marqués au fer rouge de 2 fleurs de lys aux joues, puis enchaînés pour être conduits aux galères. En 35 ans, de 1680 à 1715, ce sont en tout 38000 hommes qui seront envoyés aux galères...

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